Dylan Dubois – Martine Pouchain

Acouv-Dylan-Duboisuteur : Martine Pouchain
Éditeur : Sarbacane
Collection : Exprim’
Parution : 2015
Pages : 299
Genre : Jeunesse, Contemporain.

« Après un an en foyer, Dylan, un garçon de 16 ans tendre et solitaire, rentre chez lui… où une surprise l’attend : son père a remplacé sa mère, partie trois ans plus tôt. A priori, Dylan n’a rien contre Cynthia, sa séduisante belle-mère. Sauf quand elle met son chien Rusty dehors « parce qu’elle ne supporte pas son odeur ». Et puis, Dylan ne comprend pas pourquoi son père mute caniche dès qu’elle le siffle… Mais le pire, c’est quand il comprend. Cynthia n’est pas juste une belle-mère désagréable : c’est une machine à démolir les gens. Dylan n’a plus qu’une issue : se tirer avec Rusty. Direction la forêt ! »

Mon avis :

C’est encore grâce à BookTube que j’ai pu avoir connaissance de ce roman via l’avis de Margaud sur sa chaîne « Margaud Liseuse ». Sa vidéo m’a mis la puce à l’oreille mais la collection Exprim’ des éditions Sarbacane commençait également à m’être familière. Oui, parce que si tu connais les autres booktubeuses françaises, tu n’as pas pu passer à côté de l’engouement d’Audrey (de la chaîne « Le souffle des mots ») pour cette maison d’édition. Leurs livres dans la collection Exprim’ ont généralement tendance à casser les codes et à interroger le lecteur. Une fois n’est pas coutume, c’est donc tout naturellement que je me suis rendue à ma bibliothèque municipale pour me procurer « Dylan Dubois ». Et il était finalement temps que j’écrive cette chronique puisque cela fait maintenant plus d’un mois que j’ai pu lire ce roman. Heureusement, je suis une fille plutôt organisée (si, si il faut me croire!), j’ai donc à côté de moi toutes les petites notes et remarques que j’ai pu me faire au fil de ma lecture.

Tout d’abord, l’auteure a commencé sur un bon point puisqu’elle a placé en début de roman une bande-son en adéquation avec l’ambiance de son histoire. Bon je t’avoue qu’écouter de la musique pendant que je lis, ce n’est pas vraiment mon genre puisque ça aurait plutôt tendance à me déconcentrer… MAIS pour les lecteurs que ça ne dérange pas, je trouve l’idée vraiment sympa et originale.
En plus de cette première bonne surprise, Martine Pouchain a disséminé de nombreuses citations au cours du roman. Elles sont bien évidemment en accord avec l’histoire mais également avec la personnalité de Dylan. Rappelons-le, l’adolescent rentre du foyer qui l’a tenu éloigné pendant un an de son père alcoolique. Ce moment de sa vie l’a rendu plutôt solitaire et, en plus de la nature, la lecture est une de ses seules échappatoires. Ainsi, l’écrivain Henry David Thoreau devient, entre autres, un de ses mentors spirituels et les citations sont un rappel à ce lien qui s’est créé entre l’auteur et l’adolescent.

Une des citations est d’ailleurs l’élément central du livre à mon sens : « Il faut être perdu, il faut avoir perdu le monde, pour se trouver soi-même ». Ces mots ne sont qu’un exemple de la justesse du ton employé par l’auteure. Dylan, tout au long du roman, se révèle être un adolescent touchant. Il s’éveille face au monde, se découvre et même si l’on jongle entre moments tristes, révoltants et drôles, je n’en suis pas moins restée émue face à ce moment de vie qui nous est raconté.

Concernant l’histoire en tant que telle, je trouve qu’elle met du temps à se mettre en place. A la lecture du résumé, l’on espère rapidement suivre Dylan sur la route… mais que nenni ! Sans rien spoiler, il faut bien attendre la moitié du roman pour finalement découvrir ses pérégrinations et c’est ce qui m’a un peu déçue finalement… Alors d’accord, la partie « Vipère au poing » des temps modernes avec cette atroce belle-mère que Dylan doit se coltiner à son retour de foyer est distrayante au début mais elle devient également vite désespérante et malsaine je trouve. Au final, c’est assez dommage puisque toute la seconde partie où l’on suit Dylan et où l’on constate son « éveil » à la vie est nettement plus intéressante !

Finalement, ce qui m’aura le plus plu dans ce « Into the Wild » pour adolescents, ce sont les rencontres que Dylan fait au cours de son voyage. Chaque personnage, aussi saugrenu puisse-t-il paraître, se révèle être touchant. Aussi comme je te le disais, j’ai relevé de nombreux passages et citations qui donnent un réel cachet au livre, presque une petite leçon d’humanité en 300 pages. Tu veux un exemple ? Tiens, réfléchis à ça : « Dans le bruit d’eux-mêmes, ils n’entendent rien« , Louis-Ferdinand Céline. Et je te promets que des pépites comme ça, il y en a plein dans le livre ! Une autre pour le plaisir ? D’accord, mais attention c’est addictif : « … Parce que la mort, tu vois, c’est un genre de cerise sur le gâteau… Attends, non, en réalité, elle est même l’épice essentielle du gâteau : sans elle, il n’aurait aucun goût. » Alors, tenté(e) ?

Note : 2, 75 / 5

Des bisous !

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